L’urgence de la transition énergétique, écologique et agricole au cœur des doléances.

Publié par Lat91 WebMaster le

La transition énergétique, écologique et agricole représente plus de 22 % des revendications synthétisées par la première analyse des cahiers de doléances. Celles-ci soulignent fortement l’urgence de la lutte face au réchauffement climatique. Pour les contributeurs d’Ile-de-France sensibles à l’écologie, la transition doit immédiatement devenir la priorité nationale.

Les enjeux de la transition énergétique doivent, d’après certaines revendications, faire l’objet d’un grand débat national propre à l’écologie, qui est vue par les contributeurs franciliens comme une source d’innovation inépuisable touchant tous les domaines, de la société jusqu’à l’économie. Certains contributeurs souhaiteraient créer un grand nombre d’emplois grâce à l’accélération de la transition.

L’écologie, un enjeu à promouvoir à l’échelle européenne :

Pour une part des contributeurs, la transition énergétique, écologique et agricole ne se résume pas au seul territoire français. Elle nécessite, d’après un des 2 865 contributeurs de la région Ile-de-France, la mise en place d’un « plan Marshall » à l’échelle européenne en mobilisant l’économie européenne avec la création monétaire de la BCE, comme soutien financier. Pour une partie des volontaires interrogés les mesures écologistes ne doivent plus être perçues comme une punition. Elles doivent être réalisées à un rythme supportable et appliquées à l’échelle européenne, voire mondiale. Le changement climatique nécessiterait ( pour quelques contributeurs) de montrer l’exemple au monde entier. La France doit, selon eux, faire de l’écologie et de la lutte contre le réchauffement climatique, un fleuron national capable de réaliser les objectifs fixés, en 2015, lors Conférence de Paris sur les changements climatiques (COP 21).

La valorisation de l’agriculture locale et écologique :

L’agriculture francilienne est un des sujets écologiques les plus importants. Les contributeurs prônent des pratiques agricoles durables, « biologiques » et plus respectueuses de l’environnement et proposent de grandes mesures, comme l’arrêt des ventes de pesticides et autres produits cancérigènes et  perturbateurs endocriniens, l’interdiction de l’huile de palme et l’amélioration du traitement des animaux d’élevage. Certains demandent un véritable programme de protection pour les terres cultivables réclamant leur sacralisation. L’agriculteur est lui aussi au cœur des doléances : une partie des contributeurs demande un meilleur accompagnement des producteurs agricoles locaux afin de mieux dissocier l’agriculture de l’industrie qui pratique l’élevage de masse. Certains franciliens sondés demandent que le métier d’agriculteur et son travail soient plus valorisés et mieux soutenus financièrement. La consommation locale doit, pour beaucoup d’habitants d’Ile-de-France, être mieux mis en avant afin de proposer plus de produits locaux de qualité, de généraliser les repas « bio » dans les cantines. Ceux-ci lient la consommation locale avec la lutte contre le gaspillage et la réduction des déchets. Ils proposent des mesures préventives : campagnes de sensibilisation à appliquer à travers toute la région francilienne, dans chaque école, restaurant, boulangerie et autre lieu de restauration.

La révolution des transports franciliens :

La Mobilité représente 1/5ème des 2 865 recommandations franciliennes. En Essonne par exemple, 69 % des déplacements se font par des moyens collectifs. Les transports en commun reviennent de manière récurrente, devenant par la même occasion la thématique la plus abordée. Les demandes se concentrent sur les réseaux de transport importants, tel le RER B, C et D ou les liaisons de bus RATP ou TICE. Les contributeurs franciliens demandent qu’ils soient plus nombreux, mieux cadencés. Ils demandent aussi plus d’efficacité et plus de sécurité au cœur des réseaux. Les retards, suppression de trains et de correspondances et la faible amplitude horaire des transports sont souvent cités parmi les doléances. Certains souhaitent résoudre ces problèmes à l’aide d’une meilleure répartition de transport en Ile-de-France afin d’offrir aux franciliens un véritable choix.

De plus, certains insistent sur l’importance du stationnement, demandant la mise en place d’une tarification attractive directement liée aux réseaux ferrés d’Ile-de-France. Une véritable alternative à la voiture, « la plus grosse dépense des franciliens » selon un contributeur, doit être proposée. Celle-ci invitera la population à adopter un comportement encore plus écologique, grâce à la simplification des déplacements, la diminution des trajets et de la pollution émise. Le vélo est l’autre principale alternative citée, vue comme « un moyen de rabattement »  vers les gares et autres lieux de transport collectif. Les contributeurs proposent la mise en route d’un plan cyclable qui aurait pour objectif, de rendre les déplacements en vélo plus simples et plus sûrs, en n’omettant pas de mieux penser les pistes et infrastructures. Les franciliens interrogés espèrent ainsi donner plus d’importance à l’utilisation du vélo, qui n’est pas encore assez facilitée. La sensibilisation à l’efficacité écologique des moyens de transport cyclables devrait occasionner d’après quelques doléances, une baisse progressive de la place importante qu’occupe la voiture » à travers l’Ile-de-France.

Thomas Faigel

Crédit photo : Pierre-Yves Brunaud

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