Vrac Nature : on se tourne vers l’éco-conso’ alimentaire !
Épicerie locale, bio, et française : bienvenue à Vrac Nature ! Fraîchement implantée depuis mai à Massy-Palaiseau, l’enseigne porte un slogan qui parle de lui-même : « Mieux consommer, moins gaspiller ». On est allés à la rencontre Édouard Lamorthe, son gérant. À 48 ans, le voilà embarqué dans une nouvelle aventure, qui, on doit le dire mûrit plutôt bien.
C’est dans une jolie ruelle commerçante, que l’on pousse la porte d’entrée de Vrac Nature. Une lumière traverse l’épicerie, les produits sont tous posés sur des étagères en bois, et la clim apporte une atmosphère d’un dimanche matin au marché : le climat est posé. Chez Édouard Lamorthe, on proscrit le packaging. On se concentre sur nos achats, comme ça en caisse, on est sûr de payer uniquement ce dont on a besoin. Et hop ! On verse le tout dans des sachets ou des bocaux en verre. Thé, café, fruits, céréales, cosmétiques : tout est en rayon pour la consommation en vrac. Un point que le propriétaire a tenu à mettre en avant.
Aussi, comme tout bon éco-citoyen, il prône les produits locaux et bio. Ce qui entraine une chaine alimentaire courte : on saute les industries. Vrac Nature ne va pas chercher bien loin ses fruits et légumes frais. À quelques kilomètres, au marché de Rungis, son gérant écoute la nature et suit le fil de ses saisons : « Vous ne trouverez jamais des tomates en décembre dans mon épicerie. ». Bon, on vous l’accorde, un objectif de 100 % local en région parisienne c’est compliqué… mais 100 % français c’est possible, dont 90 % de produits bio. Mieux consommer, moins gaspiller, c’est gagnant-gagnant pour tout le monde. Les producteurs vendent directement, et vous ? Et nous ? Nous n’achetons pas la marque et on retrouve une alimentation saine et équilibrée. Les grandes distributions n’ont qu’à bien se tenir ! D’ailleurs, selon les dernières statistiques éco, les épiceries ne cessent de se multiplier et s’implanter un peu partout en France. D’après France Info, elles étaient 18 en 2015 contre 160 en 2018.
Du vrac dans nos cuisines
La demande est de plus en plus forte, et on a des preuves à l’appui. En 5 mois la clientèle est plus fréquente chez l’épicier essonnien. La tranche des 20-35 ans, la plus fidèle a actionné le « zéro déchet » pour une meilleure consommation. Un point qui permet aujourd’hui au gérant de pouvoir se développer, et d’augmenter ses quantités à la vente. Même si il risque de rester invendus, tout sera tout de même redistribué. Par ailleurs, la vente s’articulera bientôt via la technologie. Grâce à l’application smartphone Too Good To Go, Édouard Lamorthe souhaite mettre en cagette ses fruits et légumes, pour trois euros quand initialement elle en vaut douze. Parce qu’il le répète : tout le monde a le droit de bien consommer. Ça vaut le coup !
Un chiffre pour la fin : 0,5 % ! C’est le pourcentage de français qui consomment aujourd’hui en vrac. C’est peu et bien en dessous des autres pays d’Europe qui optent pour cette option. Peut-être serait-il temps que nous prenions conscience de notre façon de consommer, qu’en pensez-vous ?
Mégane Macieira
©cc/méganemacieira
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